Après "DÉBLOCAGE D'ÉMERGENCE",

nouvel enregistrement/ new recording du "MICHEL EDELIN QUARTET"

"RESURGENCE" (label Rogueart)

Michel Edelin - flutes
Jacques Di Donato - sax soprano, clarinette
Jean-Jacques Avenel - contrebasse
Simon Goubert - batterie

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Michel Edelin - Jacques Di Donato
Stéphane Kérecki - Simon Goubert
ECOUTER

Simon's bubbles

Danse avec l'ours

Old and Beautiful Story

Presse. Extraits.

Award : Best of 2013 : « Resurgence » honorable mention, new release.
The New York City Jazz Record

« Resurgence » from the Michel Edelin quartet is a live outing of a piece with the aformentioned recordings in that it features bass nad drums (Jean-Jacques Avenel and Simon Goubert, respectively) in support of yet another distictive frontline : Edelin »s soprano, alto and bass flutes matched with Jacques Di Donato’s soprano and bass clarinet, and soprano sax. Of the three recordings, this is perhaps the most adventurous ; eschewing definitive statements of pulse for a more open-ended metrical approach, what you mighy call « free-swing », phrased in broad gestures through group cues, with abrupt stops and starts ponctuating the proceedings. Edelin’s compositions, short and sketchy , more suggestive than prescriptive, are templates for a broad range of group responses :
brefs solos, accented unisons, layered sound-painting or, on track like « Bailes de tango », seemingly almost anything and everything in beetween. 

The New York City Jazz Record. Tom Greenland USA

It’s merely an exceptionally performed record of master musicians playing at the top of their respective game(s). For many that may be enough of a recommendation. --
Ken Waxman. Jazz Words. Canada

Beautiful reeds throughout – a sensitive yet striking mix of flutes and clarinet – the former played by Michel Edelin, the latter by Jacques Di Donato, who also handles a bit of soprano sax as well!

The instruments often fold over each other nicely as the tunes begin – fluttering in waves of sound that are pushed forward by the rhythmic intensity of Jean Jacques Avenel on bass and Simon Goubert on drums – but also able to find some quieter, more contemplative space at times too. The album's one of the most lyrical we've ever heard on the Rogue Art label, yet still has that highly creative and independent spirit that we like on the company's other discs too. Titles include "Tristezza Della Diva", "Black Snow", "Witches", "Jet Lag", "Tales Of Seven Lizards", "Bailes De Tango", and "Simon's Bubbles".  DUSTY GROOVE. USA.

French flutist Michel Edelin is back among familiar faces on Resurgence, after his appearance with fellow flutist Nicole Mitchell on The Ethiopian Princess Meets The Tantric Priest (Rouge Art, 2011). He reconstitutes the quartet which last appeared together on Déblocage D'émergence (AA Records, 1995) for a studio set of 11 of his smart originals. On bass Jean-Jacques Avenel demonstrates why he held tenure for such a long time with the late Steve Lacy, freed to join the frontline by drummer Simon Goubert's purposeful time keeping. The final berth contains reedman Jacques Di Donato, a timbrally adventurous foil to the leader's pure-toned stories. 

It's a tight group which benefits from the lengthy shared experience, manifest in the confidence and exuberance with which they navigate Edelin's imaginative modern mainstream arrangements. Edelin never wastes a note, elegantly furthering his narrative with each breath, often pitching himself against the group tempo to create a dynamic tension. The leader 's assured flute lines provide the solidity around which his bandmates orbit. That's particularly the case with Avenel who takes a prominent contrapuntal role throughout, giving the set much of its character and interest, as Goubert takes care of business with his tuneful cadences. 

Even though there is a high degree of consistency, some cuts stand out. Foremost among them, "Jet Lag" features Avenel in melodic and rhythmically astute duet with both woodwinds, initially in cautious exchanges with Di Donato's voice-like bass clarinet, then after an involved unison, in mellifluous consort with Edelin's flute. Other highlights include "Errance Carminée" where a perky staccato theme, recalling the bassist's erstwhile employer, carries over to imbue both solos and ensembles with a stuttering urgency, the knotty "Witches" where overlapping riffs distributed around the group underpin a magisterial flute excursion, and "Tristezza Della Diva" where a mournful air for Edelin and Di Donato's clarinet leads to a disquieting colloquy of harmonics. On this showing, it would be a shame if we had to wait another 18 years before hearing more from this accomplished quartet.John Sharpe. All about Jazz (USA)

« Disco di sicuro spessore » A . BAZZURO (All About Jazz - Italie)

Bon appétit (*)

Quatre improvisateurs français, talentueux et chevronnés nous offrent un festin acoustique riche en ingrédients savoureux et vitaminés. A la base, onze thèmes et formules mélodiques du flûtiste virtuose Edelin. Ce qui s’en dégage se développe autour d’une charpente rythmique complice, délicate et scintillante, base de lancement à partir de laquelle s’épanouissent les interventions improvisées.Est également remarquable le talent avec lequel ces musiciens développent un « interplay » extrêmement abouti.Cette élégance communicative et cette musicalité pétillante sont en effet inhérentes à la musique improvisée française à laquelle le jazz est associé.Grâce à ces spécificités et tout en s’aventurant hors des sentiers battus, le quatuor cultive le goût d’une certaine fougue lyrique associée à une élégante fantaisie.Une resurgence vivifiante de la créativité française.

Andrea FELLINGER FreiStil (Autriche). Traduction
(*) En Français dans le texte.

Michel EDELIN Quartet au festival Sons d' Hiver 2014

(...) La complicité entre les trois soufflants est palpable comme, par exemple, dans l’introduction bruitiste de « Persistence of Invention » ou dans les contrepoints élégants de « Marche solennelle des aqua zigs ». Si leur trois voix se fondent le plus souvent dans des dialogues savoureux (« It’s Somewhere About Here »), Edelin, Di Donato et Swell prennent également des chorus qui rivalisent d’ingéniosité (« Tanto Lowana »). Le tromboniste prend aussi un chorus poignant en hommage au trompettiste Roy Campbell, disparu prématurément le 9 janvier 2014. Edelin se montre particulièrement expressif dans le solo a capella de « Persistence of Invention ». Quant à Di Donato, aussi lumineux à la clarinette qu’au saxophone soprano, et toujours en verve, il s’amuse sur le « Rhythm A Ning » de Thelonious Monk (« Simon’s Bubbles »), ce qui donne à Swell l’idée de jouer avec le « St Thomas » de Sonny Rollins

La musique du quartet et de Swell explore donc des contrées diverses, mais qui ont toutes un point commun : une forte présence rythmique. Du début à la fin du concert, Kerecki et Goubert maintiennent une tension énorme ! Avec son gros son boisé et profond (« Tanto Lowana »), Kerecki alterne riffs entrainants (« Persistence of Invention »), running bass virtuose (« Simon’s Bubbles ») ou walking bass dansante (« It’s Somewhere About Here »), lignes majestueuses (« Elegy For Roy Campbell »), pédale hypnotique (« Marche solennelle des aqua zigs »), jeu imposant à l’archet (« It’s Somewhere About Here »)… Pendant ce temps, Goubert joue de sa batterie avec une maestria évidente : le groove à fleur de peau (« Tanto Lowana »), la cymbale véloce (« Simon’s Bubbles »), le chabada impeccable (« Elegy For Roy Campbell »), le touché perspicace et musical (« Marche solennelle des aqua zigs ») et une démonstration grandiose, avec un solo d’anthologie dans « It’s Somewhere About Here ».

Les cinq partenaires sont des vrais joueurs : le concert du Michel Edelin Quartet et de Swell regorge d’inventivité et entrelace avec bonheur mélodies contemporaines, embardées free et rythmes groovy.Bob HATTEAU (le Monde. Jazz à Babord)

...Le flûtiste Michel Edelin signe ces onze compositions au programme, conçues comme autant de scénarios prétextes au déploiement d’une matière sonore étonnamment riche...C’est en elle-même et pour goûter la  rencontre de quatre musiciens que cette « Résurgence » est à découvrir, d’urgence.
JAZZ MAGAZINE / JAZZMAN

« Ce jazz-là énonce l’évidence. Ce jazz-là est un jazz de compagnonnage …fait de souplesses et d’amplitudes…
C’est un jazz qui existe aujourd’hui et existera demain et après-demain .
C’est donc un jazz intemporel au-delà des phrases, des modes, des formes.
Il y a Michel Edelin et ses flûtes … qui maîtrisent l’harmonie, des flûtes qui, discrètes et aimantes , zèbrent l’instant …
Il y a Jacques Di Donato … des clarinettes qui débusquent les terrains interdits … qui animent le cri .
Il y a la contrebasse de Jean-Jacques Avenel, celle qui trouve l’Afrique dans des thèmes qui s’en étonnent eux-mêmes …
Il y a Simon Goubert et ses balais caressants … ses explosions de cymbales, ses rythmes fluides et lumineux …
Magnifiques duos entre flûte et contrebasse à l’archet …entre clarinette basse et contrebasse.

C’est un jazz qui ne s’oublie pas de sitôt. »

IMPROJAZZ septembre 2013.

Voici le second enregistrement de ce quartet dix-huit ans après. Le temps d’atteindre l’âge de majorité. La source est toujours vive et claire. Elle ressurgit donc... Les membres du quartet ont-ils vieilli ?  Pas du tout. Ils restent, rapides, précis, légers, jeunes d’esprit.
La rythmique tient  fermement la barre mais, avec des maîtres comme Jean-Jacques Avenel et Simon Goubert, elle fournit des repères sans barrer l’horizon.
Quant à Michel Edelin et Jacques di Donato, il n’y en a pas deux comme eux. Des airs qui ...vous accrochent l’âme, vous restent en tête et vous libèrent l’esprit. Liberté, Fantaisie, Esprit, telle est leur Sainte Trinité. Soyons leurs zélotes et chantons les louanges de cette musique sur Terre comme dans les airs. Guillaume LAGRÉE (Lejarsjasejazz)

Texte du livret

Voici un groupe qui n’est pas de simple circonstance, un groupe qui a le sens de la constance ! Dix-huit ans après un premier enregistrement déjà très abouti*, les quatre musiciens montrent en tout cas que les effets désordonnés du commerce culturel n’ont pas de prise sur un désir artistique affirmé une nouvelle fois dans cette Résurgence jaillissante, laissant dériver au fil de son seul courant onze thèmes/sources reliés dans une esthétique de l’écart qui ne récuse pas le passé du jazz mais qui s’avère gaiement insoumise à l’air du temps et aux codes qui régissent un certain « jazz européen ».

Ici, l’accent est mis sur le chant, sur la fluidité mélodique et la scansion rythmique, sur la précision de l’architecture narrative, et l’on se tient toujours à distance respectueuse des grandes effusions lyriques et de l’expression emphatique des émotions. Michel Edelin, Jacques Di Donato, Jean-Jacques Avenel et Simon Goubert savent calculer leurs phrases, jusqu’à l’ellipse parfois, ils savent les renouer finement à elles-mêmes, procéder par allusions, coupures brusques, ruptures amusées, bonds, tensions, parenthèses. On atteint une plénitude de l’immédiat (« Une ligne, quelques vibrations sommaires, et tout s’indique », a écrit Mallarmé) irrésistiblement séduisante alors que, paradoxalement, les improvisations fuient le style poétique apprêté et prennent un malin plaisir à déjouer le discours qui, par le rythme et l’étendue, sonnerait trop pur et trop beau.

Cette matière musicale est aisément lisible, consistante et surprenante aussi dans la limpidité même de ses certitudes, comme si les quatre musiciens offraient à l’auditeur les plaisirs de l’intelligence élégante et lui prêtaient ce qu’il lui faut pour en jouir. Mettre en mouvement l’eau dormante de cette Résurgence, amplifier ce mouvement jusqu’en ses nécessaires fulgurances et pénétrantes déflagrations : cela requérait d’abord un texte irréprochable (les compositions de Michel Edelin, formes ouvertes indiquant de multiples directions), une grande liberté rythmique (en maintenant toutefois une pulsation permanente et clairement avouée), mais encore l’ouverture d’esprit et l’éveil acéré d’improvisateurs au service du projet commun sans abandonner pour autant une parcelle de leur (forte) personnalité. Si bien que l’on entend ici à leur meilleur le flûtiste, le clarinettiste/saxophoniste, le contrebassiste et le batteur, pour ainsi dire individuellement et collectivement dans cette coïncidence où les symptômes les plus expressifs de la sincérité s’ajustent naturellement, en cette prodigieuse fusion que notait André Hodeir pour spécifier cette musique, celle où « l’intensité de l’instant et la profondeur de la méditation » signale « le plus beau titre de gloire du jazz ». 

Bernard Aimé 

* Déblocage d’émergence, enregistré live en avril 1995 à Tours, sur la scène du Petit faucheux, pour le label AA.